La chaudière au fioul est un système de chauffage utilisé par certains ménages en France. Elle est surtout très efficace pour produire de l’eau chaude sanitaire. Cependant, depuis quelque temps ce mode de chauffage fait l’objet de nombreuses polémiques. À tel point qu’il sera interdit d’installer une chaudière au fioul neuve dans les logements existants d’ici le 1er janvier 2022. Or, en quoi consiste réellement cette interdiction ?
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Pourquoi cette interdiction ?
Vous devez avant tout savoir que la chaudière au fioul libère jusqu’à 80% d’oxyde d’azote et 53% de dioxyde de soufre en moyenne lors de son utilisation. Des rejets qui sont très toxiques pour l’environnement et qui justifient aujourd’hui cette interdiction. D’un autre côté, la décision d’interdire définitivement le renouvellement des chaudières au fioul a été prise suite à un sondage réalisé par Opinionway en 2019 auprès de la population française.
Selon les résultats de cette enquête, près de 48% des personnes chauffées au fioul domestique ont l’intention de changer leur mode chauffage d’ici 10 ans, tandis que 17% déclarent ne pas avoir les moyens de changer leur énergie de chauffage. Si les consommateurs apprécient le fioul pour son confort de chauffe et pour sa simplicité dans la gestion au quotidien, ce mode de chauffage est le plus coûteux du marché français.
Pour remédier à tous ces problèmes, l’État français souhaite la fin des chaudières au fioul en aidant les 3,5 millions de ménages concernés à changer leur mode de chauffage grâce un soutien financier. Comme si cela ne suffisait pas, pour appuyer l’action du gouvernement, certaines entreprises proposent des solutions fiables en faveur du confort thermique et de l’efficacité énergétique. Toutes les informations sont disponibles sur leur site officiel, le partenaire de référence en maîtrise de l’énergie. Elles offrent des conseils techniques, réalisent les travaux et offrent une expertise fiable sur les démarches administratives ainsi que la mobilisation de financement.
Quelles sont les aides financières directement liées à cette interdiction ?
Pour atteindre son objectif de zéro chaudière à fioul d’ici 10 ans, l’État français a mis en place plusieurs aides financières notamment : le Coup de pouce Chauffage et MaPrimeRénov’.
Le Coup de pouce Chauffage
Grâce à cette aide, vous pouvez remplacer votre ancienne chaudière par un mode de chauffage utilisant les énergies renouvelables ou à très haute performance énergétique. Le plus surprenant est que cette prime est bonifiée pour tous les ménages aux revenus modestes. Ce qui signifie que certains foyers peuvent changer leur chaudière pour 1 euro en cumulant des aides telles que : le crédit d’impôt pour la transition écologique (CITE), l’aide Habiter mieux agilité (ANAH) et l’éco-prêt à taux zéro.
Quoi qu’il en soit, un stimulateur est disponible en ligne pour vous donner une idée de ce que vous aurez à payer. Les ménages modestes qui optent pour une chaudière au gaz à très haute performance énergétique ont droit par exemple à une prime de 1200 euros, alors que ceux qui choisissent une chaudière biomasse performante pour remplacer le fioul bénéficient d’une prime de 4000 euros en raison du coût d’achat de cet équipement dans le commerce. Cependant, pour ce qui est des foyers qui ont un pouvoir d’achat supérieur à la moyenne, ils sont respectivement soulagés d’une prime de 600 et 2500 euros.
MaPrimeRénov’
Cette prime à la conversion est en réalité une contribution du gouvernement à la rénovation énergétique des foyers au fioul. Elle permet essentiellement de financer les travaux de ventilation, de chauffage, d’isolation, d’audit énergétique d’un appartement en habitat collectif ou d’une maison individuelle. De plus, cette aide est accessible à tous les propriétaires, peu importe leurs revenus, qu’ils occupent leur logement ou que ce dernier soit en location. Toutefois, le montant de la prime varie en fonction des niveaux de revenus qui sont classés suivants 4 différentes catégories :
- le jaune pour les ménages modestes,
- le violet pour les revenus intermédiaires,
- le bleu pour les foyers très modestes,
- le rose pour les revenus élevés.
Pour bénéficier de cette aide, il faut également que tous les travaux de rénovation énergétique soient réalisés par des entreprises labellisées, auquel cas la prime vous sera refusée.
Une interdiction soutenue par d’autres formes d’aides
Comme l’aide MaPrimeRénov’, le crédit d’impôt pour la transition écologique, l’éco-prêt à taux zéro et l’aide Habiter mieux Agilité (ANAH) permettent de financer dans les délais les travaux de rénovation énergétique des ménages aux ressources modestes. Ces aides sont généralement accordées sous plusieurs conditions à un occupant, un propriétaire bailleur ou un syndicat de copropriété. La seule différence ici est que vous devez rembourser les prêts contractés.
Quoi qu’il en soit, le financement est toujours proportionnel au montant de l’ensemble de vos travaux et particulièrement utile pour le changement d’une chaudière au fioul. Le montant de l’éco-prêt à taux zéro par exemple est compris entre 7 000 et 30 000 euros, alors que celui de l’ANAH ne dépasse pas les 10 000 euros.