Nombreux sont les foyers français qui cherchent un moyen de réduire leur consommation énergétique. La solution la plus efficace est de réaliser des travaux de rénovation sur le logement. Parmi ceux-ci, on retrouve le calorifugeage, qui fait référence à l’isolation des tuyaux de chauffage. Cette solution vous permettra de diminuer vos dépenses énergétiques. À quoi sert le calorifugeage ? Comment est-il réalisé, et dans quel but ?
Le calorifugeage : à quoi ça sert ?
Le calorifugeage est une opération qui consiste à isoler les tuyaux qui se trouvent dans les pièces non chauffées. Ces éléments sont souvent délaissés, pourtant ils sont tout aussi importants. Si vous envisagez de tels travaux, n’hésitez pas à lire cet article pour en savoir plus sur les bienfaits du calorifugeage. Grâce à cette opération, vous pouvez réaliser des économies d’énergie considérables.
En effet, la toiture et les murs ne sont pas les seuls endroits qui engendrent des déperditions de chaleur. Les tuyaux du réseau de chauffage et d’eau chaude sanitaire constituent aussi des ponts thermiques non négligeables, surtout lorsqu’ils passent par des endroits non chauffés comme la cave et le garage.
On peut observer jusqu’à 20 % de perte de calories par le système de chauffage ou de production d’eau chaude. De plus, ces tuyaux peuvent être mis à mal par le gel et le froid, ce qui peut détériorer les installations et entraîner davantage de dépenses. Les travaux de calorifugeage permettent de limiter au maximum les déperditions, en maintenant la température de l’eau chaude à un niveau constant, ce qui contribue à réduire les dépenses d’électricité et de gaz liées à la production de l’eau chaude sanitaire.
En plus de préserver les installations et d’améliorer le confort thermique, ce type d’isolation peut vous permettre de réduire votre consommation d’énergie. Les économies réalisées sur vos factures peuvent ainsi aller jusqu’à 15 % par an.
Comment sont opérés les travaux de calorifugeage ?
Ces travaux consistent à enrober les tuyaux d’une couche de matériau de calorifugeage. Comme matériau, on peut utiliser de la mousse de polyuréthane, des manchons faits en caoutchouc cellulaire ou des coquilles conçues en fibres minérales. Ces matériaux ont une haute résistance et peuvent supporter des températures allant jusqu’à 100 degrés.
Les fluides caloporteurs ou l’eau chaude ne représentent de ce fait aucun danger pour ces derniers puisque leur température ne dépasse presque jamais les 60 degrés. Dans le cas où un revêtement additionnel serait nécessaire, vous pourrez opter pour de l’aluminium, une toile de plâtre ou du PVC. Si la tuyauterie est disposée en extérieur, il est plutôt conseillé de poser des coquilles en acier : ceux-ci offrent une bonne résistance aux attaques de rongeurs, au froid et aux intempéries.
Pour ce qui est de la pose, elle se fait facilement puisque les coquilles flexibles peuvent aisément s’adapter à toutes les formes de tuyaux. Concernant les zones peu accessibles, vous pourrez recourir à d’autres techniques comme :
- le flocage ou le soufflage de laine minérale,
- la projection ou l’injection de mousse polyuréthane.
Dans le cas où le ballon d’eau chaude serait disposé au sein d’une pièce non chauffée, il est possible de le recouvrir complètement, grâce à une housse isolante faite en laine minérale doublée de PVC ou d’aluminium.
Travaux de calorifugeage : les subventions
Le calorifugeage fait partie des travaux de rénovation énergétique. De ce fait, il est possible de recourir aux aides de l’État pour financer sa réalisation. Ainsi, vous pouvez profiter du programme Certificat d’Économie d’Énergie (CEE). Mais l’opération doit être réalisée par un artisan compétent et certifié RGE. Ainsi, durant les travaux, il faut utiliser un isolant de classe supérieure ou égale à 4. Il y existe également d’autres subventions dont vous pourrez profiter comme :
- MaPrimeRénov’,
- La TVA 5,5 %,
- L’Eco-prêt à taux zéro (éco-PTZ),
- MaPrimeRénov’ Sérénité.
Pour finir, il existe également des aides locales qui sont accordées par les communes ou les départements. N’hésitez donc pas à vous renseigner sur les subventions qu’accorde votre commune et leurs conditions d’éligibilité.