Le long de la Méditerranée, une espèce végétale a traversé les époques au point de devenir un emblème de la région : l’olivier. Arbre millénaire et de prestige, l’olivier produit des fruits comestibles appelés olives. Il est utilisé à diverses fins. Dans de nombreuses sociétés humaines, cette essence végétale est entourée de beaucoup de mythes.
Une kyrielle de vertus sont attribuées à l’olivier. Cependant, pour qu’il se développe bien et porte des fruits de qualité, il est extrêmement important d’en apprendre plus sur lui, notamment à quel moment le tailler. Plus d’informations.
Table des matières
Olivier : fiche d’identité
Selon certaines hypothèses, l’olivier, ce bel arbre fruitier, serait originaire d’Asie Mineure. Il y était développé de façon sauvage. Son expansion et son arrivée dans le bassin méditerranéen sont l’une des conséquences des échanges commerciaux et des guerres de conquête entre anciennes civilisations asiatiques et européennes.
Les signes distinctifs de l’olivier
De la famille des oléacées, l’olivier est un arbre rameux dont le tronc est noueux au bois dur et dense. Son écorce est brune crevassée. À l’âge adulte, cet arbre fruitier peut culminer jusqu’à 20 mètres. Lorsque les conditions le favorisent, l’olivier peut vivre durant plusieurs siècles. C’est à juste titre qu’il est nommé « l’arbre qui ne meurt jamais ».
L’olivier se distingue par ses feuilles allongées et opposées les unes aux autres dans une configuration ovale. Elles sont portées par un court pétiole et s’enroulent sur les bords. Bien entretenues, les feuilles de l’olivier affichent une texture vert foncé luisante sur la face supérieure.
De même, les feuilles de l’olivier sont très différentes de celles des autres végétaux. En effet, outre leur forme et leur texture particulières, elles peuvent vivre pendant trois ans avant de jaunir et de se décrocher de l’arbre.
L’olivier, un arbre symbolique
L’olivier est un arbre symbolique qui a traversé les époques et les peuples. Dans la bible, il est choisi par Dieu pour notifier à Noé la fin du déluge. C’est un symbole de paix et de réconciliation.
L’olivier était aussi considéré comme un symbole de victoire. Lors des Jeux olympiques d’Athènes, les vainqueurs étaient récompensés avec des couronnes de rameaux d’olivier et des jarres d’huile d’olive.
Par ailleurs, dans certaines cultures, l’arbre symbolise l’espérance et la longévité en raison de sa capacité à vivre pendant des siècles.
Les meilleures variétés des oliviers
L’olivier est l’un des rares arbres qui se déclinent en une foison de variétés. Les scientifiques ont dénombré plus d’une centaine de variétés de cette espèce végétale à travers le monde. Son huile est recherchée par les industries cosmétiques et alimentaires pour sa finesse aromatique avec des notes d’herbe fraîche. Voici les variétés les plus connues.
L’Aglandau
Variété très connue, l’Aglandau, aussi nommée Verdale de Carpentras, est surtout utilisée pour la production d’huile, soit 20 % du volume total. Cette forme d’olivier se cultive notamment dans le sud de la France (le Vaucluse, le Var et les Bouches-du-Rhône). L’huile extraite de l’Aglandau se conserve facilement. En vieillissant, elle perd son amertume.
La Picholine
La Picholine est une variété qu’on retrouve en Tunisie et aussi en France. C’est ce cultivar qui permet d’obtenir des olives de tables naturelles, cassées ou assaisonnées. Elles sont remarquablement appréciées pour leur goût fruité qui se rapproche de celui de la pomme ou de la poire. L’une des particularités de cette variété est sa capacité à résister au froid.
La Grossane
Cette variété est cultivée un peu partout en Méditerranée. En France, c’est la région des Baux-de-Provence, des Alpes-Maritimes et des Bouches-du-Rhône qui l’accueillent. La Grossane résiste très bien au froid et à la sécheresse. Cependant, elle se montre très vulnérable aux parasites.
La Bouteillan
Connue aussi sous l’appellation « Redounan » ou encore « Benesage », la Bouteillan est variété de l’olivier qui résiste bien aux conditions climatiques assez rudes. Très appréciée pour son excellent rendement, elle est surtout cultivée dans le Var. Son huile est particulièrement recherchée non seulement pour sa couleur claire et limpide, mais aussi pour ses notes fruitées de pomme.
La Lucques
Elle se distingue des autres variétés de par sa forme allongée en croissant de lune. Elle pousse bien dans les Pyrénées, le Gard et dans l’Aude. Son arome d’avocat et de noisette fait d’elle un ingrédient important en gastronomie.
La Sabine
La Sabine est produite principalement en Corse. Elle supporte très bien la sécheresse, mais est sensible au froid. Cette variété est généralement utilisée pour la mise au point d’huile d’olive bénéficiant d’une A.O.P et d’une A.O.C. Elle véhicule des arômes fruités de noisette et d’herbe maquis.
L’Olivière
Cette variété est principalement cultivée dans les Pyrénées-Orientales, à l’Aude et dans le département de l’Hérault. Encore appelée Laurine ou Bécaru, l’Olivière résiste bien au froid. Elle donne une huile fine foncée aux reflets dorés. Son goût est un mélange d’amande, de tomate, d’herbe, de laitue et de pomme de terre.
La Tanche
Cultivée dans la Drôme et les Alpes de Haute Provence, la Tanche est une variété mixte qui produit des olives noires de table ainsi que d’huile fruitée. De plus, elle résiste très bien au froid et bénéficie de deux A.O.C. Il s’agit de l’Olive noire de Nyons et Huile d’olive de Nyons.
Le Petit Ribier
Encore appelé « Callas » ou « Plant de Callas », le Petit Ribier est produit dans le Var et dans les Alpes-Maritimes. Cette variété donne de petites olives vertes ovoïdes qui sont légèrement piquantes en arrière-goût.
La Cailletier
La Cailletier produit une huile à la saveur très douce. Elle est particulièrement appréciée en olives de tables noires.
Les vertus des oliviers
Les vertus de l’olivier sont légion. Les connaître permet de profiter vraiment de cette essence végétale.
L’olivier, l’arbre qui protège le cœur
L’hypertension artérielle ou l’hypercholestérolémie sont très nuisibles au cœur. En effet, elles exercent une forte pression sur cet organe qui se voit contraint de pomper davantage pour propager le sang dans l’organisme. Cela accroît sensiblement les risques de maladies cardiovasculaires.
Les feuilles des oliviers permettent de limiter considérablement ce risque. Grâce à certains éléments (l’oleuropéine en particulier) qui les composent, elles aident à réguler la pression artérielle. De nombreuses études scientifiques ont confirmé cela.
Par ailleurs, il faut ajouter que l’extrait des feuilles de cette espèce végétale aide à lutter contre l’athérosclérose. Par la même occasion, il permettrait la régulation du cholestérol ainsi que la pression sanguine.
L’olivier, un excellent régulateur du taux de sucre et du poids
Le sucre est un ingrédient très important dans la préparation de nombreuses recettes. Il réhausse le goût des repas. Le problème est que l’organisme a du mal à s’en débarrasser une fois qu’il y pénètre. Lorsqu’il s’accumule et dépasse le seuil normal, il peut entraîner le diabète et d’autres affections comme les crises cardiaques et l’insuffisance rénale.
Grâce aux polyphénols qu’elles possèdent, les feuilles de l’olivier contribuent à la sécrétion d’insuline. Ceci en favorisant l’amélioration de la sensibilité des cellules au sucre.
Par ailleurs, les feuilles de l’olivier participent également au contrôle de la masse graisseuse présente dans l’organisme. Par ce mécanisme, elles régulent le poids.
L’olivier, un antioxydant très puissant
Les polyphénols présents dans les feuilles de l’olivier ne contribuent pas uniquement à réguler le taux de sucre ou le poids. Ils constituent aussi de puissants antioxydants. En effet, ces substances ont la propriété de faire obstruction à l’action des oxydants. Cela limite les dommages causés par le stress oxydatif.
En s’opposant aux oxydants, les polyphénols réduisent aussi le risque de certaines affections dégénératives chroniques. C’est l’exemple de la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson ou celle d’Alzheimer.
L’olivier, un allié de poids contre le vieillissement
L’olivier est un végétal riche en vitamine E. Il aide efficacement l’organisme à lutter contre la prolifération des radicaux libres. Ces agents oxydants s’attaquent à toutes les molécules qu’ils trouvent sur leur passage. Ainsi, ils favorisent le vieillissement des organes et de la peau.
L’utilisation de l’huile extraite de ce végétal ralentit considérablement l’impact des agents oxydants sur la peau.
Quand tailler les oliviers ?
La taille des oliviers permet de conserver un arbre vigoureux et joli. Mais avant de prendre la décision d’effectuer cette tâche, il est important de savoir quand passer à l’acte.
La taille de formation
C’est la première période au cours de laquelle il faut tailler ses oliviers. Ce moment se situe entre 2 et 3 ans. Certains commencent tôt, c’est-à-dire 2 ans après la plantation. Toutefois, pour un rendement efficace, il faut passer à la taille lorsque l’arbre ferme ses deux premières années de vie. À cet âge, il fait déjà 1 mètre, voire 1,40 mètre.
La taille de formation permet de conserver quatre ou cinq branches principales appelées charpentières. Mais une observation de l’arbre doit s’effectuer au préalable. Ceci permet de ne garder que les rameaux encore en parfait état.
La taille de formation a généralement lieu au cours de l’automne ou de l’hiver. Toutefois, dans les régions polaires, il est recommandé de le faire entre mars et juin. Cette délicate opération permet d’éliminer le bois indésirable et ainsi d’aérer la couronne. Elle favorise également la ramification de la couronne et le renforcement du tronc.
La taille d’entretien
La taille d’entretien a lieu une fois l’an. Les spécialistes suggèrent de l’effectuer entre le mois de février et celui de mars. Cela dit, il est possible de le tailler à plusieurs reprises lorsque certaines branches deviennent faibles et orientées dans la mauvaise direction.
À noter que la taille d’entretien s’effectue d’une manière particulière. Il faut d’abord couper les branches qui poussent au pied de l’olivier pour finir par les rameaux fragiles qui partent du tronc.
Bon à savoir : La taille d’entretien se pratique uniquement sur les variétés âgées d’au moins 3 ans et qui disposent déjà d’une charpente bien définie.
La taille de fructification
La taille de fructification s’effectue tous les deux ans. La période idéale pour cette opération est soit le mois de mars soit celui de mai. Toujours est-il qu’il faut attendre la fin de l’hiver avant de passer à l’action. Car réaliser la taille de fructification avant l’échéance de cette période représente un risque. La reprise de la végétation est avancée et l’olivier est plus exposé aux gelées tardives.
Ici, il faut plutôt couper les branches qui empêchent une circulation optimale de l’air. C’est aussi après cette taille que l’arbre prend sa structure en gobelet. Cette forme favorise la circulation de l’air. Elle permet aussi à la lumière de percer les feuillages et de protéger l’olivier de certaines maladies.
La taille de reprise
La taille de reprise se pratique sur les oliviers qui sont devenus improductifs pour divers motifs comme le vieillissement. C’est la raison pour laquelle certains la surnomment la taille de régénération.
Dans les faits, la taille de reprise consiste à diminuer le volume de la végétation de l’arbre et de ramener celle-ci plus près du tronc. Les branches mortes, abîmées ou qui poussent vers l’intérieur sont sectionnées. Il s’agit donc de rabattre l’olivier. La période idéale pour réaliser la taille de reprise est la fin du printemps.
Qu’en est-il de la taille de l’olivier d’ornement ?
L’olivier d’ornement est une variété utilisée essentiellement dans un but purement décoratif. Contrairement aux autres cultivars, la taille de celui-ci s’effectue chaque année. À la fin de l’hiver pour être plus précis.
Tailler l’olivier d’ornement n’est pas obligatoire pour assurer sa croissance. Néanmoins, cela présente plusieurs avantages. Pour tailler l’olivier d’ornement, il faut suivre un processus précis qui se décline comme suit :
- Couper premièrement les branchettes qui se croisent
- Enlever le bois mort
- Sélectionner les rameaux les plus sains à conserver
- Ôter les rameaux intermédiaires pour laisser de l’espace entre branchettes
- Sectionner les branchettes sur une longueur de 10 cm
- Réaliser des nuages en supprimant les extrémités des branches
Par ailleurs, soulignons que la taille de l’olivier d’ornement s’effectue avec un seul matériel, le sécateur. Contrairement aux autres tailles, celle d’ornement se réalise à la fin de la période hivernale.
Quels outils pour tailler impeccablement les oliviers ?
Tailler parfaitement les oliviers exige l’utilisation d’outils adéquats. Parmi ceux-ci figurent le sécateur, la scie arboricole, l’ébrancheur ou encore la cisaille.
Le sécateur
Le sécateur est le matériel idéal pour tailler les petites branches d’un olivier. L’outil existe en divers designs. Cependant, pour de nombreux connaisseurs du domaine, le modèle à ressort est le meilleur en raison de sa performance.
Le sécateur dispose d’une lame aiguisée. Celle-ci lui permet de sectionner les branches avec aisance. Son manche robuste et enveloppé de silicone favorise un usage pratique et agréable.
Le sécateur est généralement vendu avec un ressort de rechange. Il peut aussi se montrer pratique pour tailler les autres arbres qui nécessitent un entretien particulier.
La scie arboricole
Encore appelée scie d’élagage, la scie arboricole est le matériel adéquat pour tailler les branches d’olivier plus épaisses. Pour une coupe efficace, il est important de choisir un modèle dont la lame est bien aiguisée.
Parmi les modèles de scie arboricole disponibles, la scie avec manche recourbé est la plus plébiscitée. Elle est livrée avec un fourreau de sécurité et a l’avantage de ne pas glisser entre les doigts. Mieux, elle résiste très bien aux intempéries et à la rouille.
L’ébrancheur
L’ébrancheur est la version améliorée du sécateur. Il est spécialement conçu pour venir à bout des branches plus volumineuses et plus épaisses. L’un des principaux avantages de l’ébrancheur réside dans son caractère ultra léger. En effet, il ne pèse que 400 grammes et permet une manipulation aisée dans toutes les positions.
La cisaille
La cisaille est le matériel utilisé sur les oliviers majeurs. Il sert à peaufiner l’entretien et à obtenir un arbre taillé en plateau ou en nuage. Ce matériel se décline en plusieurs modèles. Parmi eux, la cisaille Berger.
La cisaille Berger se montre élégante, robuste et bien affûtée. Aussi, est-elle capable de réaliser des coupes précises sur les branches principales. La cisaille est l’outil adéquat pour donner une forme esthétique aussi bien à l’olivier qu’aux autres types d’arbres.
Pourquoi tailler les oliviers ?
Tailler les oliviers est plus qu’un geste anodin. Les avantages liés à la taille des branches sont légion. En voici quelques-uns.
Tailler les oliviers pour réguler sa mise à fruits
Étant un arbre fruitier, l’olivier est soumis à l’alternance. Lorsqu’il n’est pas régulièrement taillé, sa production en pâtit. Elle vacille entre grosse et faible productions.
La taille permet donc de réguler la mise à fruits. Ce qui favorise des récoltes constantes et l’équilibrage entre vieux rameaux infertiles et jeunes rameaux. De plus, grâce à la taille, les olives produites par l’arbre sont bien de meilleure qualité.
Tailler les oliviers pour réduire la densité du feuillage
La taille constitue le moyen efficace pour réduire la densité de la ramure. L’objectif est à plusieurs niveaux. Cela permet notamment une pénétration plus facile des rayons du soleil dans le cœur de l’arbre. Cette lumière naturelle favorise le mûrissement des olives.
Tailler les oliviers pour permettre la pollinisation de leurs fleurs
Les fleurs de l’olivier sont anémophiles. Cela signifie que leur pollinisation se réalise uniquement sous l’action du vent sans l’intervention des insectes. Or c’est la taille qui induit la circulation du vent. L’aération de la ramure se révèle donc très importante à l’arbre, car sans elle, point de pollinisation et surtout point de fécondation.
Tailler les oliviers pour réduire les risques de maladies
La conjoncture de ces deux facteurs, c’est-à-dire les rayons du soleil et la circulation de l’air, contribue à limiter l’apparition de certaines maladies. Ce sont notamment les affections cryptogamiques. Celles-ci incluent la fumagine, l’œil-de-paon, etc. Enfin, la taille permet de contrôler la hauteur et la largeur de l’olivier. Cela facilite grandement l’entretien et la récolte.
Comment entretenir les oliviers ?
Tailler l’olivier ne suffit pas pour assurer sa croissance. Il est aussi important d’observer d’autres règles. Celles-ci incluent sa protection du froid, sa fortification et évidemment son arrosage.
Protection de l’olivier du froid
L’olivier est un arbre qui supporte des conditions climatiques extrêmes. Certains spécimens sont capables de résister à une température inférieure à 15 degrés. Toutefois, cette résistance est à nuancer. En effet, les jeunes pousses sont vulnérables à cette température. Elles s’affaiblissent lentement de manière irréversible. D’où la nécessité de protéger l’ensemble.
Plusieurs solutions peuvent être utilisées pour protéger l’olivier du froid. Au nombre de celles-ci, le voilage. Cet accessoire permet de faire baisser la température de l’arbre de 4 °C.
À la place du voilage, certaines personnes préfèrent se servir de la paille. Pour qu’elle soit efficace, il faut en mettre plusieurs couches jusqu’à obtenir une épaisseur de 10 centimètres. Le dispositif peut être complété par une bâche en plastique posée à la base de l’olivier. Ce mécanisme supplémentaire protège l’arbre des infiltrations d’eau et des gelures des racines.
Fortification de l’olivier
Comme souligné plus haut, l’olivier est un arbre robuste qui peut pousser sur des terres pauvres et arides. Toutefois, pour lui assurer une croissance rapide et sereine, un complément nutritif peut lui être apporté.
Pour les oliviers plantés en milieu urbain, de l’engrais azoté à assimilation lente favorise un entretien normal et efficace de l’arbre. Quelques grammes suffisent à l’alimenter durant toute l’année.
En campagne, une solution naturelle peut être utilisée pour prendre soin de l’olivier. Il s’agit du fumier de cheval. L’utilisation de cette matière organique comme engrais se fait tous les 3 ans. Écologique et économique, elle donne les mêmes résultats que les fertilisants industriels.
Important : L’utilisation des engrais sur les jeunes plants, c’est-à-dire ceux qui ont moins de 5 ans, est proscrite.
Arrosage
Bien que l’olivier résiste bien à la sécheresse, il est utile de l’arroser quelques fois. En effet, pour supporter les périodes de canicule, cette espèce végétale puise dans ses réserves.
Malheureusement, cette astuce utilisée par l’arbre ne profite qu’aux grosses branches. Au fur et à mesure que la sécheresse se plonge, l’olivier diminue son apport en eau aux pousses les plus lointaines. Il finit par se concentrer sur le tronc. C’est pourquoi il est recommandé de l’arrosoir régulièrement pendant les périodes de forte chaleur.
L’examen des feuilles nouvelles permet de savoir si l’olivier a besoin d’eau. Le repli de ces dernières sur elles-mêmes est un signe. Un autre indicateur est la terre. Si elle devient trop poussiéreuse, il est temps d’arroser l’olivier.
Quels sont les parasites et maladies des oliviers ?
Entretenir son olivier, c’est aussi être prévoyant. Cela passe par la connaissance des maladies et parasites qui compliquent l’existence de l’arbre. Les connaître permet de réagir promptement en son temps.
La mouche de l’olivier
La mouche de l’olivier est le principal parasite qui s’attaque à l’arbre. C’est un petit moucheron qui ne fait pas plus de 5 mm de long. Ce ravageur perce la peau des olives. À l’intérieur, il pond des œufs. Les larves que l’insecte laisse creusent une galerie dans l’arbre. Lorsqu’elles atteignent l’âge adulte, elles quittent leur nid.
A l’arrivée de l’automne, les olives piquées par ces mouches tombent. Mais déjà infectées, elles deviennent impropres à la consommation.
La xylella fastidiosa
La xylella fastidiosa est une bactérie responsable de maladies potentiellement fatales à certaines espèces végétales, dont l’olivier. C’est en 2015 qu’elle fait son apparition dans le bassin méditerranéen. Lorsque ce nuisible s’attaque à l’olivier, il provoque chez ce dernier un dessèchement rapide et irréversible. A lui tout seul, il est capable de détruire des oliveraies entières.
La maladie de l’œil de paon
La maladie de l’œil de paon est provoquée par un champignon appelé Spilocaea oleaginea. Il pénètre les feuilles et développe un mycélium. Les feuilles des oliviers infectées tombent. La photosynthèse de l’arbre affectée, la production des olives devient quasi impossible.
La cochenille noire de l’olivier
La cochenille noire, Saissetia oleae, est un insecte qui présente la même morphologie que la cigale ou la punaise. Lorsqu’elle se pose sur l’olivier, elle ponctionne la sève. Son action provoque le développement d’un champignon appelé fumagine.
En se développant, ce champignon alterne la photosynthèse de l’arbre. Or sans photosynthèse, il est difficile à l’olivier de produire des olives.
La teigne de l’olivier
La teigne de l’olivier est un papillon originaire d’Asie. Cet animal noctambule s’attaque aux oliviers et dévore les olives.
Comment planter l’olivier ?
Le processus de plantation de l’olivier se décline en plusieurs étapes. Celles-ci dépendent de la forme choisie.
Plantation en pleine terre
Dans un premier temps, il faut débarrasser l’olivier de la motte qui l’entoure. Ensuite, il faut arroser la butte à l’aide d’un tuyau d’arrosage ou d’un arrosoir. Cette action permet de délier les radicelles de l’arbre.
L’étape suivante consiste à déposer délicatement l’arbre au centre du trou creusé au préalable. Pour qu’il reste bien droit, il est impérieux de rajouter de la terre de part et d’autre.
Après le dépôt de l’olivier dans le trou, il faut veiller à ce que celui-ci ne s’y enfonce pas trop. C’est pourquoi la profondeur du creux ne doit pas excéder les 30 cm. L’installation d’un tuteur est importante pour empêcher le vent de le fragiliser.
Après cela, il faut le remplir de terre et le tasser régulièrement afin d’évacuer l’air. La dernière étape consiste à arroser abondamment l’olivier et à sectionner les branches qui se trouvent sur le tronc.
Plantation en pot
La première étape, c’est choisir le pot qui va accueillir l’olivier. Le récipient doit être solide et vaste. Plus il est grand, plus il favorise le développement de l’arbre. Il doit également être percé afin de faciliter l’évacuation de l’eau.
Ensuite, il faut remplir le fond du pot d’une bonne couche de drainage composée de billes d’argile puis tapisser le tout avec une dose de terreau. Après cela, il faut positionner l’olivier après arrosage de la motte. À ce niveau, il est important de veiller à ce que la base du tronc ne vienne pas au niveau du haut du pot. L’observation de cette indication facilite l’arrosage de l’arbre.
Dernière étape, il faut remplir le reste du pot avec un mélange de terreau, de terre de jardin et de sable de rivière. Le processus de plantation de l’olivier en pot finit par un arrosage important.
Les oliviers et l’aménagement d’espace vert
Dans le cadre de l’aménagement de l’espace vert, c’est l’olivier d’ornement qui est généralement préféré. Il est aujourd’hui un végétal incontournable dans les créations de jardins.
Il peut être posé à l’extérieur comme à l’intérieur des maisons. Sa pose peut se réaliser sans recours aux services d’un professionnel. Pour réussir l’aménagement de jardin avec l’olivier d’ornement, il est important de prendre en compte quelques paramètres.
Choisir l’olivier d’ornement en fonction de sa zone géographique
Toutes les variétés de l’olivier ne réagissent pas de la même façon face au changement des saisons. Certaines supportent très bien le froid et craquent sous l’effet de la chaleur. Chez d’autres, c’est l’effet contraire.
Si la maison où l’olea europea va être posé se trouve dans une région froide, il faut se tourner vers une variété qui ne craint pas les températures basses.
Choisir l’olivier d’ornement en fonction de l’espace disponible
À l’âge adulte, certaines variétés de l’olivier affichent des dimensions impressionnantes. D’autres en revanche grandissent dans des proportions raisonnables. C’est pourquoi il faut en amont définir où mettre le végétal avant de le planter.
L’extérieur est un espace vaste où des éléments tels que le plafond n’existent point. L’olivier à taille imposante peut facilement rester là. En revanche, en intérieur, il est préférable de sélectionner une variété qui ne peut pas tenir sous le plafond.
Quelques précieux conseils par rapport à la taille de l’olivier
Ne s’effectuant que chaque deux ans, la taille de fructification entraîne un faible rendement de l’olivier. Pour renverser la tendance et obtenir un meilleur rendement, certains spécialistes préconisent que la taille de fructification se fasse chaque année.
Indépendamment de la taille choisie, il est important de souligner que l’opération doit s’effectuer en dehors des périodes de gel et de grande canicule. Le mois le plus favorable est celui de mars.
La taille des oliviers peut être réalisée par n’importe qui. Cependant, un mauvais geste peut compromettre tout le travail effectué et la croissance de l’arbre. C’est pourquoi il est préférable de confier cette tâche à un paysagiste. Celui-ci va s’appuyer sur son expérience pour rendre un travail de bonne facture.
Parce qu’il pousse autour de la Méditerranée, l’olivier voit ses branches se développer de façon inégale. Celles exposées côté nord reçoivent moins la lumière naturelle. Conséquence, elles se développent moins. Tout le contraire de celles situées côté sud. Lors de la taille, il faut donc veiller à couper les branches gourmandes pour apporter plus de lumière dans l’autre direction.
Dernier conseil sur la taille de l’olivier, il faut éviter la taille en boule ou en nuage sur l’olivier. Cela ne convient pas à l’arbre. Dans certains cas, cette méthode affaiblit le végétal et engendre l’apparition des chenilles.